L'OCEAN

130 boulevard des Océanides
Construit en 1884 par le baryton de l'Opéra de Paris, Jean-Louis Lassale et l'auteur Maxime Boucheron, ce grand hôtel abritait 300 chambres, un casino, des salles de concerts et de spectacles. Il accueillit des célébrités telles que l'actrice Sarah Bernardt ou la reine de Madagascar, Ranavalona III. Or Messieurs Lassale et Boucheron étaient des artistes avant d'être des gestionnaires. L'Hôtel a périclité et fut repris par Monsieur Collet, qui établit sa fortune en louant des petites cabanes sur la Place du Marché aux commerçants de la Baule et de Saint-Nazaire qui venaient y vendre leurs marchandises). Monsieur Collet rouvrit l'hôtel, mais cessa l'activité du casino. Il fut occupé pendant la guerre par les troupes d'occupation, puis abrita le Collège Aristide Briand de Saint-Nazaire, qui fut bombardé.
Aujourd'hui, ce bâtiment est divisé en copropriétés et son épi de faîtage abrite une antenne pour les liaisons de téléphones portables.

LA RESIDENCE DE LA PLAGE

94 boulevard des Océanides
D'abord appelée "Hôtel des Bains" (le remblai n'existait pas), cette résidence fut bâtie pour Monsieur Toubon, un libraire angevin, en 1876 (c'est le plus ancien hôtel de Pornichet Centre). Cet établissement fut un haut lieu du monde des lettres, puisque de nombreux éditeurs, comme Charles Marpon, fondateur de la Librairie de l'Odéon à Paris, les frères Flammarion y avaient leurs habitudes. Si la plage qui borde cette résidence fût rachetée par la suite par la SNCF, qui en fit une résidence de vacances pour les cheminots (baptisée "le Refuge des Cheminots"). Aujourd'hui appelée "Résidence de la plage", elle accueille les cheminots et non-cheminots et appartient toujours à la SNCF.

LE FAMILY HOTEL

D'après Jean-Marie PIERRE
Ouvert en 1910, le "Family-Hôtel", dont le nom situe immédiatement les ambitions de son propriétaire, vient compléter avantageusement l'équipement hôtelier de Pornichet au moment où, précisément, on peut espérer voir ce quartier accueillir, à l'exemple de Sainte-Marguerite, une clientèle anglo-saxonne de plus en plus importante.
"Le Family-Hôtel", construit par l'entrepreneur Guillouzo, offrait lui aussi à sa clientèle les avantages de tout le confort moderne. Il était éclairé à l'électricité et comprenait 100 lits. Un salon de thé et de lecture, de vastes terrasses couvertes donnant sur la mer ou sur les jardins, une splendide salle à manger s'ouvrant également sur la mer était les arguments forts séduisants auxquels s'ajoutait pour les baigneurs arrivant par la route l'assurance d'y trouver, là également, un garage.
Il fut parmi les 1ers à afficher avec une certaine fierté, dans le hall d'entrée, les mots "English Spoken".

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