DU BAIN DE MER A LA BAIGNADE
Le bain thérapeutique Du début du siècle aux années 1890, le bain de mer est vécu comme un acte médical. L'eau de mer est analysée comme une substance chimique et médicamenteuse. Dans un 1er temps, on se contente d'organiser la baignade qui donne lieu à tout un rituel. Au plongeon dans l'eau fraîche régénérante, font suite des cataplasmes d'algues et des bains de sable dans des fosses creusées sur les plages. Très vite, on cherche à régulariser et contrôler les traitement. Le modèle est tout trouvé : les thermes de cure d'eau thermale que l'on transpose au bain de mer. Localement, le type le plus abouti est l'établissement du Croisic ouvert en 1846 qui comprend douches, piscines, baignoires, et cuves pour bains de sable. Un autre établissement ouvre à Saint-Nazaire directement relié de pure détente et perdent leurs statuts d'établissement médical.
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Le bain ludique Peu à peu, le rapport à l'eau évolue et la pratique de la baignade se développe. On reste assez prudent. Des cordes servent à se tenir hors de l'eau. La pratique du bain est collective et généralement proche du bord. On parle d'ailleurs, pour la période allant des années 1880 à 1920 de "demi-bain". Aux plages avec houles où l'on venait "prendre la lame" dans un but curatif, on préfère les baies à fonds plats, plus calmes où on peut acquérir une certaine autonomie. Les guides de l'entre-deux-guerres vantent la baie de Pornichet - La Baule, à fond plat et orientée plein sud.
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Le bain et la thalassothérapie Par la suite, le bain de mer garde son statut ludique et sportif. En marge de ce phénomène de fond, la thalassothérapie qui apparaît à la fin des années 1960, avec les établissement de Louison Bobet (ancien coureur cycliste) à Quiberon, amorce un retour vers des pratiques thérapeutiques. Des centres de thalassothérapie se sont ensuite implantés dans tous les sites balnéaires de la façade atlantique. |